Analyse des immatriculations de tracteurs en 2022

30 janvier 2023

En tant que fédération de machines agricoles, Fedagrim suit activement le marché de l’immatriculation des tracteurs. Alors que nous laissons 2022 derrière nous, nous pouvons faire le point sur les tracteurs nouvellement enregistrés à la DIV. L’analyse de ces données n’est pas sans risque : la puissance n’est pas toujours saisie correctement, les marques ne […]

En tant que fédération de machines agricoles, Fedagrim suit activement le marché de l’immatriculation des tracteurs. Alors que nous laissons 2022 derrière nous, nous pouvons faire le point sur les tracteurs nouvellement enregistrés à la DIV. L’analyse de ces données n’est pas sans risque : la puissance n’est pas toujours saisie correctement, les marques ne sont pas toujours reconnues correctement ou un élévateur télescopique, un tracteur d’occasion ou un autre équipement lourd peut se faufiler. Fedagrim les nettoie et peut affirmer que ces statistiques sont fiables à 98 %.

Fedagrim fait la distinction entre les tracteurs de moins de 50 CV et les tracteurs de 50 CV ou plus. Tout d’abord, nous décrivons la situation du marché des tracteurs de 50 ch ou plus. 6 % de tracteurs neufs en moins ont été immatriculés par rapport à 2021. Nous constatons toutefois que ce recul a été fortement compensé par un automne vigoureux. De janvier 2022 à juillet 2022, le marché a chuté de 16 % par rapport à la même période en 2021. Cette baisse a été tempérée à l’automne, la baisse finale s’établissant à 6 %. Il faut rappeler que 2021 a été une année exceptionnelle, par exemple, la foire agricole Agribex a été annulée, ce qui a normalement un effet positif sur les ventes en 2022. Par rapport à 2020, le marché des tracteurs a connu une croissance de 3 % en 2022.

Si l’on considère chaque marque, les six marques les plus vendues ont perdu des parts de marché par rapport à 2020 et 2021. En 2020, ces derniers détiennent encore 85 % du marché, tandis qu’en 2022, ils en détiennent 80 %. Les proportions au sein des six premiers ont également changé. John Deere dépasse New Holland pour la première fois avec une part de marché de 23,5 pour cent en 2020 à t.v. 18,6 pour cent en 2022. New Holland a chuté de 5 % au cours de la période 2020-2022. John Deere a grimpé de 4 pour cent. Case IH a également perdu 2 pour cent par rapport à 2020 et a maintenant une part de marché de 9 pour cent. Steyr, Valtra et Claas suivent ce peloton avec environ 4 % de parts de marché chacun. La plus forte hausse parmi les marques en dehors du top 6 est Antonio Carrero. En 2020, ils ont encore vendu 3 nouveaux tracteurs, en 2022 c’est devenu 29. Toutefois, cela limite encore leur part de marché à 1,4 %.

En 2023, il n’y a pas de possibilité de support Vlif pour le moment, ce qui devrait entraîner un ralentissement du marché à la mi-2023. Agribex revient certes à la fin de 2023, mais cet effet positif ne se fera sentir qu’en 2024.

Quant aux tracteurs de moins de 50 ch, 20 % de tracteurs en moins ont été immatriculés en 2022 par rapport à 2021. Nous notons ici que les petits tracteurs ne sont pas nécessairement enregistrés. Toutefois, en janvier 2022, il y avait encore 59 % de tracteurs immatriculés de plus qu’en janvier 2021. Le pic de janvier s’explique en partie par les tracteurs livrés à l’automne 2021. Cette forte baisse place le chiffre de 2022 juste en dessous de celui de 2020. Quant aux parts de marché : Solis chute de 2 %, passant de 19,9 à 17,8. Cela donne un nouveau leader du marché avec 19,4 pour cent, à savoir Iseki. Les escortes se hissent à la 3e place avec 13,2 %. Kubota perd près de 4 % et se retrouve en 4e position avec 10,6 %. New Holland prend la 5e place avec 6,6 % et John Deere remonte doucement à 6,3 %. Par ailleurs, Fieldtrac et TYM ferment la marche du top 8. Ensemble, les huit premiers ont une part de marché de 85 % ; si nous incluons Knegt (4,7 %) comme neuvième, nous arrivons à 90 % du marché. En dessous, on trouve une vingtaine de petites marques qui détiennent ensemble 10 % des parts de marché. Dans la catégorie des -50 ch, on constate que les neuf premiers gagnent 5 % de parts de marché, laissant moins de place aux petites marques.