Tom Baert travaille chez Pöttinger Belgique

26 août 2020
Helena Menten
Helena Menten

Dans cette rubrique, nous partons à la rencontre de quelqu’un du secteur agricole qui nous explique en quoi consiste son travail, où il puise sa motivation et quels sont ses désirs. Cette fois, nous avons rencontré le fils d’agriculteurs Tom Baert, qui travaille chez Pöttinger Belgique et donne également cours au PCLT en hiver. Tractorpower: […]

Dans cette rubrique, nous partons à la rencontre de quelqu’un du secteur agricole qui nous explique en quoi consiste son travail, où il puise sa motivation et quels sont ses désirs. Cette fois, nous avons rencontré le fils d’agriculteurs Tom Baert, qui travaille chez Pöttinger Belgique et donne également cours au PCLT en hiver.

Tractorpower: ‘Tom, en quoi consiste ton boulot?’

Tom Baert: ‘Nous sommes deux à travailler pour le service après-vente de Pöttinger. Mon collègue Danny se concentre sur les machines de fenaison et de récolte des fourrages, tandis que je suis responsable de la gamme de travail du sol, mais également des pièces. Le travail consiste à assurer le service après- vente, la formation des concessionnaires, à résoudre les problèmes techniques, suivre les éventuelles modifications sur les machines, monter notre stand sur les salons et préparer les démonstrations. En hiver, vous pouvez me trouver quelques samedis au PCLT à Roeselare pour enseigner tout ce qui concerne les moteurs diesel dans les machines agricoles et les tracteurs. Les personnes qui viennent suivre ces cours sont vraiment motivées et cela reste un gros problème de trouver des techniciens dans le domaine agricole. Je suis donc heureux d’apporter ma contribution à ce niveau.’

TP: ‘Pourquoi avoir choisi ce boulot?’

Tom: ‘J’ai grandi dans le secteur et j’ai toujours été passionné par la technique. L’aspect international m’a aussi attiré pendant un certain temps. J’ai ainsi déjà été aux Etats-Unis pour prendre le volant d’une moissonneuse-batteuse lors de la récolte du maïs. J’ai véritablement cette passion dans le sang. Lorsque vous grandissez dans le secteur, il reste à jamais dans votre cœur et il faudrait faire beaucoup d’efforts pour le mettre hors de votre tête.’

TP: ‘Quels sont les aspects les plus chouettes de ton boulot?’

Tom: ‘La liberté. Vous travaillez toujours pour un patron, mais vous gérez vous- même votre emploi du temps. Si vous préférez partir à 11 heures le lundi, vous pouvez le faire sans problème. Par après, bien sûr, vous devrez rattraper votre retard de travail. J’apprécie aussi de pouvoir travailler dans un secteur qui me passionne. En travaillant dans toute la Belgique, vous rencontrerez toujours d’autres agriculteurs, différentes façons de travailler et de penser. Vous apprenez à connaître d’autres personnes et d’autres caractères. C’est un gros atout parce que j’ai vraiment besoin de contact social. Et les clients satisfaits sont la chose la plus importante pour moi. Surtout s’ils apprécient ce que vous faites pour eux. Nous travaillons beaucoup sur cet aspect chez Pöttinger. Par ailleurs, il est motivant de représenter un bon produit, de même que de voir que les clients apprécient ce que vous faites pour eux, c’est vraiment chouette.’

TP: ‘Et les moins chouettes?’

Tom: ‘La liberté a un inconvénient et c’est que vous devez être davantage disponible. En pleine saison, le téléphone continue par exemple à sonner le week-end. En outre, l’ingratitude des clients est parfois déconcertante. Souvent, les choses deviennent un peu trop évidentes, comme une garantie à laquelle ils n’ont pas réellement droit. Vous ne reportez quand même pas un frigo au magasin après 6 ans parce que vous pensez avoir droit à une garantie. En tant que responsable du service, vous êtes en contact direct avec le client. Un autre point sensible est la communication entre concessionnaire et son client, parce que vous n’êtes pas directement impliqué en tant que responsable du service. Dans la plupart des cas, tout se passe bien, mais cela peut aussi changer sans que nous soyons informés. Et nous nous retrouvons avec les problèmes ensuite. Il est important de toujours rester correct avec les clients.’

TP: ‘Que ferais-tu si tu n’étais pas employé dans le secteur agricole?’

Tom: ‘Certainement pas de travail de bureau, car je crois que je ne tiendrais pas le coup plus qu’une semaine. Je resterais bien entendu actif dans le secteur, et de préférence à l’étranger.’

TP: ‘Quel est ton plus grand rêve?’

Tom: ‘Pouvoir être agriculteur en tant que véritable indépendant. A la maison, mes parents cultivent des légumes et du houblon, et parfois cela me titille encore un peu de ne pas pouvoir reprendre l’exploitation. Si je devais recevoir une offre pour reprendre une exploitation rentable, il y a alors de fortes chances que je saisisse cette occasion. Mes enfants sont encore relativement jeunes et cela rend bien sûr les choses un peu plus compliquées. J’essaie de mettre cette passion dans mon travail. Mais nous verrons ce qu’il va arriver.’

TP: ‘Que conseillerais-tu à d’autres qui veulent commencer ou se perfectionner dans le secteur?’

Tom: ‘Commencez en tant que technicien et gagnez le plus d’expérience possible avant de gravir les échelons au sein d’une entreprise. Développez une bonne structure, et apprenez les ficelles du métier, mais veillez aussi à rester vous-mêmes. Soyez exigeant, et assurez-vous que vos clients vous apprécient pour votre travail et qu’ils continuent à vous apprécier sur le long terme. Enfin, un petit conseil très important : continuez à vous former. La technologie évolue à grande vitesse et il est donc nécessaire de suivre toutes les évolutions de près.’