Se concentrer sur le service à la clientèle

19 juin 2020
Dick van Doorn
Dick van Doorn et LMB Antens

Parfois, les circonstances familiales ont un grand impact sur une entreprise. C’est également le cas pour la concession LMB Antens. Entretemps, le directeur Toon Antens a une fois de plus repris le fil et la société se concentre fortement sur l’avenir. L’accent est mis sur l’extension de l’ensemble des services offerts aux clients ou, en […]

Parfois, les circonstances familiales ont un grand impact sur une entreprise. C’est également le cas pour la concession LMB Antens. Entretemps, le directeur Toon Antens a une fois de plus repris le fil et la société se concentre fortement sur l’avenir. L’accent est mis sur l’extension de l’ensemble des services offerts aux clients ou, en termes modernes: à la tranquilité des clients.

La concession agricole Antens a vu le jour en 1863 sous le titre de forge Rijsbosch-Staes. Après la Seconde Guerre mondiale, Emiel Rijsbosch reprend la forge de son père. Dans les années qui ont suivi, il l’a converti en une entreprise de mécanisation avec un magasin. Des tracteurs et des outils de la marque allemande Lanz Bulldog y sont vendus depuis la Seconde Guerre mondiale aux Pays-Bas et en Belgique. En 1958, Lanz Bulldog est acquis par John Deere. Emiel Rijsbosch est resté au centre de Baarle-Hertog jusqu’à ce qu’il ne puisse plus agrandir son entreprise.
En 1978, Jan Antens a repris l’entreprise d’Emiel Rijsbosch. En 2010, l’actuel directeur Toon Antens et son défunt frère Bart Antens ont repris l’entreprise de leur père. Le plus jeune a suivi une formation en mécanisation agricole à Breda. Après cela, il a suivi une formation technique à Tilburg, puis il est revenu travailler pour l’entreprise. ‘J’ai commencé, très simplement, dans l’atelier. Comme mon père, j’ai une politique selon laquelle nous ne travaillons pas hiérarchiquement, mais plutôt en tant qu’équipe au sein de l’entreprise.’ La société se situe dans un endroit spécial à Baarle-Hertog, puisqu’on traverse plusieurs fois la frontière belgo-néerlandaise en faisant le tour de la concession. D’après M. Antens, beaucoup de gens pensent que vous pouvez bénéficier des avantages des deux pays si votre entreprise est ainsi située. ‘Je dis toujours: mais vous avez les inconvénients et les règlements des deux pays. J’ai aussi les deux nationalités, donc deux passeports.’

John Deere et JCB

Lorsqu’il était adolescent, Toon Antens ne savait pas encore s’il reprendrait la société de son père. Pendant ses études à l’école technique, l’intérêt pour l’entreprise familiale a commencé à germer. Le fait que le père Jan Antens ait repris la compagnie d’Emiel Rijsbosch en 1978 était également lié au fait que le concessionnaire John Deere voulait un successeur. M. Antens : ‘Pendant ces annéeslà, jusqu’en 2011, nous avons travaillé en étroite collaboration avec Louis Nagel, l’importateur néerlandais de John Deere à l’époque, et pour la Belgique, la concession John Deere passe toujours par Cofabel.’ En plus de JCB, la carte John Deere est toujours l’une des plus importants de son entreprise pour M. Antens.
Toon Antens a dirigé l’entreprise avec son frère Bart jusqu’en 2015. Bart s’occupait surtout du service, tandis que Toon Antens était responsable de la vente. Cependant, son frère est décédé au printemps 2015. M. Antens: ‘Cet événement m’a vraiment fait réfléchir. Je suis devenu particulièrement conscient de ce que la vie peut représenter et que cela peut être fini demain. Et aussi socialement, je me rends compte plus que la moyenne que je dois bien traiter mon personnel et mes clients.’ Alors que Toon Antens était en deuil après la mort de son frère, l’entreprise a continué. Son premier enfant est né le 9 mars 2015, et son frère a été hospitalisé le 20 mars de la même année. Selon lui, la période de deuil a duré plus de deux ans et ce n’est que depuis 2018 qu’il a réussi à surmonter la mort de son frère. Afin de reprendre au mieux les commandes de sa propre entreprise, il a récemment suivi le cours de formation en management à Helmond, aux Pays-Bas. M. Antens: ‘Et cela m’aide vraiment. J’ai toujours pensé que je devrais toujours tout faire moi-même, mais maintenant j’apprends à déléguer plus et aussi à responsabiliser davantage mon personnel.’

Pas de focus sur l’électrique

Avec son frère Bart, Toon Antens avait ouvert une seconde succursale entièrement belge à Brecht en 2014. Avec la perspective de devenir un concessionnaire pour le Brabant nord néerlandais et le Limbourg. Cependant, John Deere estimait qu’il y avait déjà assez de bons concessionnaires John Deere dans ces provinces. Un manager se trouve actuellement sur le site de Brecht. Cette concession se concentre principalement sur les éleveurs de la région, mais aussi sur les grandes cultures, les entrepreneurs de jardin et même l’industrie comme le port d’Anvers.
En plus de John Deere, la carte JCB est également un pilier important pour l’entreprise. En outre, elle est complétée par des marques telles que Joskin, Schuitemaker-Veenhuis, le matériel de fenaison Kuhn et le matériel de travail du sol Lemken. M. Antens: ‘Nous sommes bien sûr ici à Baarle-Hertog dans une zone d’élevage, tant du côté belge que néerlandais.’ En ce qui concerne Lemken, la concession distribue l’ensemble de la gamme, mais l’accent est mis sur les charrues et les cultivateurs. En ce qui concerne les tracteurs John Deere, le directeur remarque qu’en Belgique, par exemple, il vendra un 6 cylindres plus rapidement et que les clients néerlandais pour les tracteurs sont plus susceptibles d’investir dans un 4 cylindres. Les entreprises agricoles des deux côtés de la frontière ont une préférence pour les tracteurs plus lourds et vont donc opter pour un 6 cylindres. En ce qui concerne les ventes, l’accent est mis pour Toon sur les marques John Deere et JCB. Il est assisté par les commerciaux Niels Leijten, Marc Kusters et Koen Verhaegen. Certains clients font encore appel directement au directeur. Alors que de nombreuses entreprises se posent la question de savoir si elles vont ou non opter pour l’électrique, M. Antens n’est pas préoccupé par cela. ‘Honnêtement, je ne crois pas vraiment à l’entraînement électrique. La matière première pour faire du lithium va aussi s’épuiser. Et avec la puissance requise dans le travail du sol, etc, il n’y a pas de batteries qui tiennent assez longtemps.’

‘Notre atelier doit faire la différence’

En ce qui concerne l’avenir, M. Antens voit beaucoup de débouchés dans un meilleur service pour le client et la gestion aussi efficace qe possible des machines. Il pense par exemple au système LiveLink de JCB. M. Antens veut se concentrer sur ces systèmes de suivi et d’entretien, où vous pouvez voir avec précision la consommation de carburant, les heures et autres. De plus, le personnel est maintenant avisé 25 heures à l’avance si une machine a besoin d’un entretien. Ce client est alors informé afin de lui rendre service. M. Antens: ‘Mais c’est utile pour plus de choses. Par exemple, nous avons récemment eu un client avec un télescopique et l’ordinateur de cette machine a signalé que le niveau d’huile était trop bas. Lorsque nous avons appelé ce client pour lui signaler cela, il était fort étonné.’
En outre, LMB Antens travaille sur une automatisation en constante expansion. L’entreprise passe actuellement sur des fiches de travail numériques. Dans la prochaine phase, la section des pièces de rechange sera encore automatisée au fil du temps afin que tout puisse être numérisé. Une autre innovation est que tous les mécaniciens à chaque emplacement ont un accès complet à toutes les informations dont ils ont besoin, à la fois l’information interne et celle des fournisseurs. En outre, selon M. Antens, l’objectif est de donner de plus en plus de formation aux clients afin qu’ils puissent vraiment tirer le meilleur parti de leurs machines et de travailler avec eux aussi efficacement et durablement que possible. Initialement, cela concernera les clients de John Deere et JCB, mais ces cours de formation seront ensuite également développés pour les autres marques. ‘Nous avions une formation prévue en mars dernier, mais malheureusement, elles ont été reportées en raison des mesures pour le Coronavirus. C’est pourquoi nous organiserons ces séances cet été. Ces formations sont dispensées dans l’espace au-dessus de la salle d’exposition pour les parcs et jardins, où nous nous trouvons à présent.’ M. Antens ne veut pas se concentrer sur une belle salle d’exposition pour profiler son entreprise. ‘Notre salle d’exposition est plutôt petite. Nous devons faire la différence avec notre service et c’est là que nous nous concentrons pour l’avenir. Nous voulons que notre atelier soit une véritable salle d’exposition, ce qui doit impressionner les clients.’

Le contact personnalisé est important

Au cours des prochaines années, M. Antens ne veut pas nécessairement se concentrer sur la croissance de son entreprise. ‘Nous devons rester assez grands pour continuer à gérer l’entreprise, mais la croissance n’est pas une fin en soi.’ Si l’entreprise continue de grandir, Toon veut rester très accessible pour tous les clients. Il préfère connaître tout le monde personnellement. M. Antens : ‘Il est important que nos clients sachent où va leur argent et qu’ils soient vraiment écoutés. Personnellement, j’ai horreur de ne pas savoir avec qui je fais affaire, et donc de ne pas savoir qui s’intéresse à mes problèmes ou mes désirs.’
Entretemps, Toon Antens a trois enfants. Il ne sait pas encore s’il y a un successeur parmi eux. Toon: ‘Ils sont trop jeunes pour cela maintenant et j’ai entendu dire que John Deere veut uniquement garder deux concessionnaires aux Pays-Bas’. Il reste à attendre pour voir comment les choses vont se passer en Belgique à l’avenir. Il croit que les concessionnaires sont et peuvent continuer à être une valeur ajoutée sérieuse pour leurs marques. Cependant, il restera à savoir sous quelle forme ce sera à l’avenir, selon Toon. Quelques jours après l’interview, la Belgique est entrée en confinement suite au coronavirus. Lors de l’interview, M. Antens faisait déjà allusion à cette situation. ‘Je ne sais pas si cela aura beaucoup d’impact sur notre entreprise. Je pense que cela ne se passera pas trop mal pour notre secteur’, a-t-il estimé à ce moment.