L’entreprise agricole Julien Goffin en quelques mots. 

15 décembre 2019

Il n’est pas possible de présenter ‘Service Agricole & Forestier Julien Goffin’ en deux mots. Julien ne fait pas de travail d’entreprise ‘standard’, mais répond à la demande des agriculteurs et des communes de sa région. Comme la fauche et l’andainage sur une largeur de 9 mètres, le pressage et l’enrubannage de bales rondes, le […]

Il n’est pas possible de présenter ‘Service Agricole & Forestier Julien Goffin’ en deux mots. Julien ne fait pas de travail d’entreprise ‘standard’, mais répond à la demande des agriculteurs et des communes de sa région. Comme la fauche et l’andainage sur une largeur de 9 mètres, le pressage et l’enrubannage de bales rondes, le ramassage d’herbe, le pressage de balles carrées, le semis de prairies, le travail du sol, l’entretien des haies et des prairies, l’entretien des routes de campagne, de même que de petits travaux forestiers, de petits travaux de terrassement ou encore le retournement et l’épandage de compost et de lisier.

Investir en fonction de la demande et du nombre d’heures réalisées

Julien préfère acheter des machines d’occasion récentes; il est ainsi plus facile de démarrer une nouvelle activité sans avoir à s’endetter lourdement. Cela permet un démarrage tranquille et il a également le sentiment qu’il a moins de stress au travail. Il n’a pas besoin d’être mis sous pression parce qu’il doit amortir ses machines et cela lui permet de facturer un prix sur lequel il gagne quelque chose. Les travaux qu’il mène à bien sont aussi en grande partie des travaux qu’il peut effectuer seul. Cela lui permet de miser sur la qualité de son travail et de faire beaucoup d’heures avec ses tracteurs. Entre les deux, il travaille aussi en sous-traitance pour d’autres.

Julien: ‘Avec le retourneur de compost, j’ai une cinquantaine de fermes qui me demandent de retourner leur fumier. Un agriculteur voit chez l’autre l’utilité et le résultat obtenu en retournant du fumier ou du compost et le bouche à oreille fait le reste. C’est ainsi que cette activité se développe d’année en année. C’est aussi du travail que vous pouvez bien planifier; il ne vient en effet pas un jour. Avec la Menart SP50, je facture 160 euros par heure. Par exploitation, j’ai besoin d’environ 1 heure. Vous ne deviendrez pas riche, mais cela permet de vivre et comme je suis aux commandes, je maintiens un bon contact personnel avec mes clients. Pendant ce temps, je leur parle et je me tient au courant de ce dont ils ont encore besoin et de ce qui se passe dans la région.’

TP: ‘Pouvez-vous nous donner un autre exemple?’

Julien: ‘Cela fait longtemps que je suis agacé par le fait que nous laissons nos sentiers agricoles et forestiers se dégrader. Je réparais déjà des chemins avec une grue, mais il devait exister d’autres possibilités. Et j’ai remarqué que les administrations publiques, les propriétaires forestiers et les agriculteurs se posaient la même question. C’est ainsi que je suis entré en contact avec un constructeur autrichien qui avait construit une machine pour remettre les chemins de campagne en état. J’ai acheté une telle machine. Cette machine de réparation de chemins RG 2.5 ameublit la couche supérieure et redistribue la matière à nouveau sur toute la largeur. Le chemin laisse à nouveau l’ea s’écouler et les trous et les bosses qui étaient présents sont aplanis. Le fabricant utilisait ou louait deux de ces machines, et j’ai acheté la troisième. Avec cette machine, je réalise des travaux chez les propriétaires forestiers et les municipalités et nous facturons au mètre courant. Le tarif dépend bien sûr de l’état de la route et du nombre de passages nécessaires. Une fois que le chemin est de nouveau en bon état, un traitement d’entretien est suffisant. Il ne dure pas aussi longtemps et coûte moins cher.’

‘A côté de ce genre de travail, je travaille depuis plusieurs années avec un broyeur de pierres. Cette machine FAE de 2,20 m fraise le sol à 30 cm de profondeur et est un achat récent. Le fabricant a développé une série zéro de 5 machines qu’il a déposées à différents endroits. J’ai eu l’occasion de l’acheter à un prix intéressant et je dois dire que cette machine me donne parfaite satisfaction (et celle de mes clients). La machine est aussi peu sensible à l’usure. La semaine dernière, j’ai commencé à broyer à l’aéroport du Luxembourg en tant que sous-traitant.’

Chez Julien Goffin, le ratio agriculture/non-agriculture est d’environ 30/70%. Ce sont principalement de petits travaux qui font en sorte qu’il est occupé toute l’année.

L’année dernière, il a décidé d’acheter un cultivateur pour resemer principalement des prairies. Il a investi dans un combiné de semis Güttler à 3 éléments, une mzchine qui a été construite à sa demande. Avec cette machine d’une largeur de travail de 7,8 mètres, il a semé pas moins de 1.100 hectares au printemps.

Julien mixe également du lisier pour les agriculteurs de la région. Ce mixer est très intéressant pour les petites fosses.

Julien : ‘Je préfère les clients qui ont une exploitation ‘normale’. Il vaut mieux 15 clients de ce genre que 5 très grands. Ces petites exploitations n’ont pas assez de travail pour investir dans de telles machines spéciales et elles travaillent également avec de plus petits tracteurs. Ils investissent plutôt dans leurs étables et leur bétail et laissent le travail à l’entrepreneur. Nous sommes ici dans une zone herbagère typique, ce qui rend la mécanisation en soi plus limitée.’