‘Avec l’application, je peux contrôler parfaitement les ensembles de pompes’

19 juin 2020
Dick van Doorn
Dick van Doorn

A Reusel, l’agriculteur Mark Huijbregts cultive environ 370 hectares de terres. Plus de 300 hectares sont situés autour de Brecht, Hoogstraten et Rijkevorsel. Comme il a fallu irriguer beaucoup au cours des dernières années, Mark Huijbregts a acheté des ensembles de pompes et des installations d’irrigation supplémentaires au cours des dernières années. Ce qui est […]

A Reusel, l’agriculteur Mark Huijbregts cultive environ 370 hectares de terres. Plus de 300 hectares sont situés autour de Brecht, Hoogstraten et Rijkevorsel. Comme il a fallu irriguer beaucoup au cours des dernières années, Mark Huijbregts a acheté des ensembles de pompes et des installations d’irrigation supplémentaires au cours des dernières années. Ce qui est très utile, c’est qu’un de ses beaux-frères fabrique les systèmes les plus innovants pour lui.

L’agriculteur Mark Huijbregts est déjà la troisième génération d’agriculteurs qui exploite la ferme du Schepersweijer à Reusel. Selon son père Harry Huijbregts, son grand-père s’est retrouvé ici à Reusel suite au remembrement de 1964. Jusqu’en 2005, la famille avait 70 bovins laitiers, 300 truies et 500 porcs viandeux en plus de 120 hectares de cultures. En 2007, l’entreprise a ajouté une porcherie pour les truies et les porcs viandeux. Cela a porté le nombre de truies à 750 et le nombre de porcs viandeux à 2.000. En 2018, Mark Huijbregts a repris l’exploitation de ses parents, qui travaillent toujours à la ferme. Entretemps, la superficie de l’exploitation a grimpé pour atteindre 370 hectares. ‘Il s’agit souvent de contrats saisonniers, en particulier pour les pommes de terre destinées à la fabrication de chips. Au total, il y a environ 300 hectares en Belgique et une cinquantaine d’hectares aux Pays-Bas. Les parcelles en propriété sont également réparties entre ces deux pays.’

Il reste de l’espace en Belgique

Sur les 350 hectares, près de 180 hectares sont consacrés à la culture de pommes de terre pour les frites, quelque 135 hectares au maïs, 10 hectares à la betterave sucrière, 6 hectares pour les plants de pommes de terre et 3 pour les betteraves fourragères. Par ailleurs des légumes comme les oignons, les carottes et les épinards sont aussi cultivés. Mark: ‘Mon père a commencé ici à Reusel et à Arendonk, en Belgique, avec trois frères. Deux oncles se sont ensuite installés à Arendonk avec A Reusel, l’agriculteur Mark Huijbregts cultive environ 370 hectares de terres. Plus de 300 hectares sont situés autour de Brecht, Hoogstraten et Rijkevorsel. Comme il a fallu irriguer beaucoup au cours des dernières années, Mark Huijbregts a acheté des ensembles de pompes et des installations d’irrigation supplémentaires au cours des dernières années. Ce qui est très utile, c’est qu’un de ses beaux-frères fabrique les systèmes les plus innovants pour lui. Texte et photos: Dick van Doorn ‘Avec l’application, je peux contrôler parfaitement les ensembles de pompes’ des cultures et des porcs. Mon père et un frère ont déménagé aux Pays-Bas, et nous sommes venus à Reusel. La raison pour laquelle la famille, qui vit près de la frontière, a tant de terres en Belgique, c’est parce que le marché pour les terres pour la pomme de terre autour de Reusel était déjà saturé. En Belgique, cependant, il y avait encore de la place. Les sols sont situés autour de Brecht, Hoogstraten et Rijkevorsel sont principalement des sols sablonneux lourds fertiles. Selon M. Huijbregts, au printemps, il faut attendre jusqu’à deux semaines de plus, jusqu’au début du mois d’avril, avant de pouvoir les travailler. Les parcelles près de la maison peuvent être travaillées plus de deux semaines plus tôt. Il s’agit de sols sablonneux très légers qui se laissent bien travailler à la fois en hiver et en été. Les terres de la famille en Belgique se trouvent à une quarantaine de kilomètres de la ferme. Lors de l’achat et de la location du terrain, la famille vérifie si les parcelles sont un peu regroupées.

Un plafonnement annoncé

L’assolement pour 2020 était déjà établi en début d’année, bien sûr. Fin mars, il a appris que le transformateur Aviko a annoncé un plafonnement des contrats allant jusqu’à 55 tonnes par hectare. M. Huijbregts: ‘Heureusement pour nous, ce n’est pas si mal. Nous pouvons également utiliser les kilos qu’il nous reste pour aller ailleurs.’ M. Huijbregts a décidé de ne pas modifier son assolement. Il trouve cependant que c’est un inconvénient majeur qu’en raison du coronavirus, la pression sur les prix de la pomme de terre est déjà assez forte. Un autre point important est que la saison prochaine un certain nombre de produits importants ne peuvent plus être utilisés, tels que l’antigerminatif CIPC, tandis que l’insecticide Biscaya risque également de ne plus être agréé. En maïs, un insecticide important perd son agréation, et c’est également le cas pour un produit de traitement des semences. Il en va d’ailleurs de même pour plusieurs produits de protection des cultures agréés en culture de betteraves et d’oignons. D’après M. Huijbregts, cela peut augmenter considérablement le coût de la culture.

Un beau-frère imaginatif

Ces dernières années, et suite aux étés parfois extrêmement secs, notre agriculteur a fortement misé sur l’irrigation et a sérieusement investi dans des installations d’arrosage. A ce niveau, le grand avantage est que son beau-frère Bram Wijnen a développé des systèmes d’arrosage très innovants. C’est ainsi qu’il a développé un système de pompes d’arrosage très innovant baptisé Wijnen. Il construit également ces sets de pompage lui-même. La capacité tourne autour de 70 à 80 mètres cube par heure. En ce qui concerne les enrouleurs, M. Huijbregts utilise des Rainstar du constructeur autrichien Bauer et un enrouleur AP Faber à essieu tandem. Ce dernier convient également pour les plus longues distances grâce à la stabilité accrue qu’apporte l’essieu tandem. M. Huijbregts: ‘Par ailleurs, je peux utiliser ce set de pompes nouvellement développé à distance grâce à une application qui me permet de lire de nombreux paramètres, comme la pression, le régime, la consommation de diesel ou la température du moteur où que je sois.’
La pompe d’irrigation avec application permet d’économiser beaucoup de temps de travail, jusqu’à 5 heures par semaine en haute saison. En effet, il n’est plus nécessaire de se déplacer en continu entre la pompe et l’enrouleur qui se trouve quelque 40 km plus loin en Belgique. Elle permet également d’économiser un peu sur la consommation de diesel. Et si l’enrouleur doit être récupéré, vous pouvez utiliser l’application pour voir si il est vraiment enroulé. Si c’est le cas, l’agriculteur recevra une notification. M. Huijbregts: ‘Mes collaborateurs ne font donc plus jamais de déplacements inutiles.’ Ce nouveau set d’irrigation dispose encore d’un régulateur de fréquence sur le set de pompes, de sorte que cette machine consomme moins de diesel.

Un ‘Tunnelmol’ bien pratique

VLa saison dernière, M. Huijbregts a utilisé ce nouvel ensemble de pompes pour la première fois sur ses terres. Un autre avantage de cet ensemble de pompes est qu’il s’agit d’une installation extra lourde qui débite jusqu’à 80 mètres cubes par heure. Le diamètre du tuyau est de 125 millimètres. Cela permet d’arroser jusqu’à 100 mètres de distance. M. Huijbregts: ‘Cela correspond à trois passages de pulvérisation traditionnels. Entretemps, il possède trois installations de ce type. Depuis quelques années, il en achète une chaque année. Un autre avantage de ces installations d’irrigation lourdes est qu’elles peuvent irriguer plus de surface sans avoir à les déplacer inutilement. Son beau-frère a également rendu tous les anciens ensembles de pompe compatibles pour l’application afin qu’il puisse maintenant lire tous les ensembles et les contrôler à distance. En outre, cette saison, il veut également équiper toutes les pompes d’irrigation fixes sur les parcelles à proximité avec ce nouveau système via une application. En plus de ce nouvel ensemble de pompes, M. Wijnen a également développé le Wijnen Tunnelmol ED 100, un petit robot qui se déplace sous les grilles de ventilation. M. Huijbregts: ‘C’est une solution très pratique et ergonomique. Jusqu’il y a peu, mon père et moi devions tout vider à la pelle et à la brouette et c’est assez difficile dans un espace qui ne fait qu’environ 60 à 80 centimètres de haut. Ainsi, même sur le plan ergonomique, ce robot est beaucoup mieux.’

Fan des tracteurs vert et jaune

Cet agriculteur belgo-néerlandais est un vrai fan de John Deere. ‘Mon père est plus pour les tracteurs Renault et Claas, mais je choisis le vert et jaune.’ Au total, M. Huijbregts dispose de quatre tracteurs John Deere, un 6210, 6215, 6230 et un 7250. Il adore les séries 6 et 7. Tous ses tracteurs doivent développer plus de 200 ch. M. Huijbregts: ‘Cela permet d’atteler tous les outils à chaque tracteur. L’avantage de la série 6, c’est qu’il s’agit d’un tracteur agréable et compact, mais toujours très puissant. Tous les tracteurs sont équipés de série d’un pack gps RTK à l’achat, et sont donc prêts pour l’agriculture de précision. En moyenne, M. Huijbregts achète un nouveau tracteur tous les deux ans. Il y a quelques semaines, M. Huijbregts a acheté un nouvel épandeur d’engrais avec coupure de sections. L’année dernière, il a acheté un nouveau tracteur avec gps avec coupure de sections pour l’épandeur. Il dispose également d’un épandeur d’engrais Rauch Axis. M. Huijbregts: ‘J’ai opté pour un Rauch parce qu’il a une technique d’épandage très précise. En outre, cet épandeur mesure la torsion de résistance sur l’arbre d’entraînement du disque d’épandage, ce qui permet de déterminer la quantité avec précision. Et vous pouvez épandre par section et en continu.’ En ce qui concerne la plantation de pommes de terre, M. Huijbregts a également acheté une Miedema CP42 avec coupure de sections. ‘Cette machine est entretemps approuvée. Nous avions déjà une Miedema ces dernières années, elle nous convenait et c’est pourquoi nous avons de nouveau opté pour la même marque.’ La ligne de stockage Vissers est également spéciale; elle a été construite entièrement sur mesure et est gérable à distance via une télécommande sans fil.

Ne pas grandir à tout prix En 2007, la famille a construit un nouvel hangar de stockage pour les pommes de terre équipé du système de refroidissement et de ventilation Mooy Agro avec régulateur de fréquence. Selon M. Huijbregts, il s’agissait de l’un des premiers aux Pays-Bas à l’époque. Le nouvel hangar de stockage est équipé d’un ordinateur de stockage Hotraco Orion. En 2018, le plus récent hangar de stockage a également été connecté au système. Quatre cellules différentes sont maintenues en permanence à 7,5° C. Les plants de pommes de terre sont stockés chez un collègue-agriculteur à une température d’environ 4° C.
En 2018, M. Huijbregts a également acheté une nouvelle arracheuse automotrice quatre rangs Dewulf Kwatro avec son oncle. M. Huijbregts: ‘Elle ne nous donne pas entièrement satisfaction. Au début, j’ai rencontré des problèmes de réglage sur cette machine. Une nouvelle unité effaneuse a ensuite été montée et le logiciel a aussi été adapté.’ Par contre, cette machine endommage très peu les pommes de terre. Mais la machine emporte encore trop de fanes et de terre d’après M. Huijbregts. ‘Et je n’attends pas vraiment de ristourne sur la tare-terre.’ L’agriculteur pourrait acheter un nouveau pulvérisateur la saison prochaine. Il s’oriente déjà pour acheter ce pulvérisateur. En ce moment, il pulvérise encore avec un pulvérisateur Dubex qui lui donne satisfaction.
M. Huijbregts ne veut pas nécessairement agrandir son exploitation. ‘Le marché de la pomme de terre pour les frites est maintenant pratiquement fermé à cause du coronavirus. Dans l’état actuel des choses, les prix resteront bas cette saison, en raison du niveau des stocks actuels.’ Il avait déjà vendu et livré la plupart de ses pommes de terre par le biais de contrats et de mise en commun de pommes de terre. Il a vendu les pommes de terre hors contrat en novembre et, en janvier, de gros lots ont également été livrés. ‘Je dois dire que cela a vraiment été de la chance.’ Et il y a encore un changement à venir. L’été prochain, Mark va échanger sa maison avec celle de ses parents. Ses parents vont vivre dans sa maison à Reusel et il va venir vivre à la ferme. M. Huijbregts: ‘Il est beaucoup plus facile d’être le plus proche possible de l’exploitation.