A Hotton, Agricotrac mise sur le matériel agricole, forestier et de génie civil

28 juillet 2022

La concession Agricotrac d’Hotton, en province de Luxembourg, a vu le jour en 1987 lorsque le père de Nancy et Dimitri Michat s’installe à son compte dans le domaine de la mécanique agricole et de génie civil. 35 ans plus tard, ses enfants sont aux commandes de la concession qui distribue notamment les marques Valtra, […]

La concession Agricotrac d’Hotton, en province de Luxembourg, a vu le jour en 1987 lorsque le père de Nancy et Dimitri Michat s’installe à son compte dans le domaine de la mécanique agricole et de génie civil. 35 ans plus tard, ses enfants sont aux commandes de la concession qui distribue notamment les marques Valtra, Kesla et Kuhn, et dont l’activité se répartit à part égale entre le matériel agricole, forestier et de génie civil. Nous avons rencontré Nancy et Dimitri mi-avril.

Après deux premières années d’activité, la concession vient s’installer dans les bâtiments actuels le long de la Grand Route à Hotton en 1989. Agricotrac distribue alors les tracteurs Volvo BM Valmet, jusqu’alors peu connus en Belgique, via l’importateur luxembourgeois. L’année 1990 est caractérisée par de fortes tempêtes, et la demande en matériel forestier est alors importante afin d’évacuer les arbres tombés. C’est ainsi qu’Agricotrac commence à s’intéresser au matériel forestier. Nancy rejoint l’entreprise familiale en 1997, et elle est rejointe par son frère Dimitri en 2005. Aujourd’hui, ils gèrent la concession à deux, Nancy prenant davantage l’aspect administratif pour son compte, tandis que Dimitri est responsable des ventes et de l’organisation de l’atelier. La concession compte par ailleurs pour le moment deux techniciens.

Une gamme agricole assez complète

En ce qui concerne la partie agricole, les clients sont principalement des éleveurs. Dimitri poursuit : ‘Dans notre région, il n’y a que très peu de cultures. Avec Valtra, nous avons un secteur assez grand qui s’étend plus ou moins jusqu’à Libramont et la frontière allemande, vu qu’il ne reste plus de concessionnaires de la marque de ce côté- là. Si au départ, Valtra était considérée par certains comme un tracteur moins intéressant, les choses ont véritablement changé avec l’arrivée de la série T4. Cette série est un succès et nous remarquons que de plus en plus d’agriculteurs s’intéressent à la marque. De notre côté, nous essayons aussi de nous démarquer comme nous le pouvons. Après avoir vendu le premier tracteur en couleur ‘champagne’ en Belgique, nous avons dernièrement vendu un modèle de couleur ‘ultra green unlimited’ du plus bel effet. Par ailleurs, le marché de l’occasion récente est très porteur dans notre région. De plus en plus de clients n’ont en effet plus le budget pour acquérir un tracteur neuf, ou ne font pas assez d’heures pour l’amortir raisonnablement.’

‘En plus des tracteurs Valtra, nous distribuons également les marques Kuhn, McHale, Desvoys et MX. L’an dernier, Merlo est venu compléter l’offre, et les débuts de cette nouvelle collaboration s’annoncent prometteurs. Ces dernières années, nous avons remarqué que voir fait souvent acheter. C’est particulièrement vrai pour le matériel de fenaison par exemple. C’est pourquoi nous investissons chaque année dans un certain nombre de machines de stock. Et cette année également, elles sont déjà quasi toutes vendues. Enfin, et comme Valtra ne propose pas de tracteurs compacts et de faible puissance, nous distribuons les tracteurs Kioti depuis quelque temps. Cela nous permet de toucher une clientèle différente, et nous sommes satisfaits de cette collaboration.’

Une spécialisation forestière…

Après les débuts dans le secteur forestier en 1990, la demande va rester bien présente. Dimitri poursuit : ‘Valtra a toujours été considéré comme un tracteur forestier, ce qui facilite les choses, et d’autre part, le constructeur propose depuis longtemps un poste inversé en montage d’usine, ce qui facilite grandement le travail avec certaines machines dans les bois. Depuis 2019, nous distribuons le matériel forestier Kesla pour la moitié de la Belgique. Cette marque travaille déjà depuis longtemps en partenariat avec Valtra en Finlande. Lors d’une visite d’usine, nous avons été approché par cette marque, car elle voulait redévelopper les marchés belges et français. C’est ainsi que nous avons commencé à travailler ensemble. Nous travaillons en direct avec l’usine, et les ventes se développent également pas mal en dehors de notre secteur local.’

…et du génie civil

Il y a deux ans, Agricotrac a complété son offre par la vente et le service après-vente pour les pelles Eurocomach. Ce constructeur italien propose une gamme complète de mini-pelles de 1 à 10 tonnes. D’autre part, la concession assure aussi le service régional pour les porte-conteneurs de la marque WAF. Comme Dimitri le souligne, cela représente un joli complément de revenu et cela permet d’occuper les hommes à l’atelier pendant les éventuelles périodes creuses.

Trouver du personnel pour grandir

Comme c’est le cas pour de nombreuses concessions à l’heure actuelle, Agricotrac est à la recherche de mécaniciens supplémentaires. Dimitri : ‘En toute logique, l’augmentation des ventes se traduit par davantage de travail à l’atelier. A terme, nous aimerions bien pouvoir engager deux techniciens supplémentaires. Cela permettrait dans un même temps de continuer à développer notre entreprise. A l’avenir, nous envisageons également de construire un nouveau bâtiment, car nous sommes de plus en plus à l’étroit dans les bâtiments existants. En ce qui concerne la gamme de machines, je suis par contre davantage d’avis de me limiter à un certain nombre de marques et à les travailler correctement. Cela permet d’autre part de ne pas agrandir de trop le stock de pièces à l’atelier. Nous essayons de stocker les pièces les plus courantes, mais il n’est par contre pas possible de tout avoir en stock.’

Pour Nancy et Dimitri, l’année 2021 s’est bien terminée, et cette année a également bien commencé. Tout n’est cependant pas rose. Dimitri : ‘Les délais de livraison représentent de plus en plus un sérieux problème, tout comme les solides hausses de prix comptabilisées par les fournisseurs de machines. Cela pose un certain nombre de questions sur le long terme, et bien malin qui sait comment les choses vont évoluer. Par ailleurs, vendre n’est que la première partie du problème, et il faut ensuite pouvoir assurer le service. D’un point de vue général pour le secteur, il est donc urgent de trouver une solution pour valoriser davantage le métier de mécanicien agricole. Cela reste un gros souci, d’autant plus que les horaires sont souvent irréguliers et que certains clients ne sont pas toujours respectueux du travail effectué. D’autre part, je pense que l’ajout de Merlo à notre gamme existante va représenter un gros atout pour le développement ultérieur de notre activité.’